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Vous êtes en charge de la coordination et du pilotage des opérations. Combien de personnes sont impliquées ?
Plus de 200 personnes sont impliquées dans la campagne de mesures qui débute lundi 16 septembre jusqu'au vendredi 20 septembre. « Pour tous, le démarrage de ces opérations est un moment que nous attendons depuis près de deux ans. C'est l'aboutissement de longs mois de préparation pour couvrir tous les aspects, administratifs, techniques ou encore de sécurité ». C'est un test grandeur nature pour tous : pour les autorités françaises, les services de l'état et la cellule de la coordination de l'itinéraire ITER (CCITI), responsables des opérations prévues tout au long des 104 km de routes ; pour le chef de convoi de DAHER et le chef d'escorte de la gendarmerie qui piloteront le déplacement de la remorque autopropulsée supportant le poids de 360 blocs de béton ; pour le laboratoire du Centre d'études techniques de l'équipement (CETE) qui réalisera les mesures de fléchissement au moment où les 800 tonnes franchiront les ouvrages d'art et pour les 140 gendarmes qui assurent une mission de sécurisation et d'information.
Quel est le cadre réglementaire ?
Les règles de déplacement tout au long de l'itinéraire sont fixées par quatre arrêtés préfectoraux élaborés par la Direction départementale des Territoires et de Mer. Le premier est l'autorisation de transport exceptionnel accordée à DAHER fixant les vitesses de circulation, les interdictions, les conditions de franchissement des autoroutes A 7 et A 51 et le franchissement du passage à niveau de la voie ferrée sur la commune de Meyrargues. Le deuxième et le troisième concernent les autorisations de circulation sur les autoroutes A7 et A 51. Le quatrième arrêté inter-préfectoral qui implique quatre départements - Bouches-du-Rhône, Alpes-de-Haute-provence, Vaucluse et Var - définit les interdictions temporaires de circulation et de stationnement, nuit par nuit, tout au long de l'itinéraire ITER.
Les interdictions de stationnement en agglomération sont fixées pour six communes en particulier : • A Berre l'Etang sur la départementale 21 (avenue de Sylvanès) et la départementale 21D de 20 h30 à 22h30 (nuit 1). • A Lambesc sur l'avenue du 8 mai 1945, départementales 15 et 917, de 21 h à 23h30 et sur le contournement du boulevard des coopératives (départementale 7 N), de 22h30 à minuit (nuit 2). • A Vernègues, hameau de Cazan (départementales 7 N et 22) de 0 h à 2 h. • A Saint-Estève Janson sur la départementale 561 de 21 h à minuit. • A Peyrolles-en-Provence, sur la départementale 96 depuis la sortie de la piste de contournement de la commune de 21 h à 23 h. • A Saint-Paul-lez-Durance sur la départementale 952 qui traverse la commune de minuit à 5 h du matin.
Pourquoi parle-t-on d'une bulle ?
A l'instar du passage du Tour de France, la « bulle » qui se déplace tronçon après tronçon représente tous les éléments qui constituent le convoi. Pour des questions de sécurité, cette bulle forme un tout ; il est possible de couper l'itinéraire avant et après son passage sous le pilotage des équipes de la gendarmerie, mais pas pendant. C'est pour cette raison que l'organisation mise en place prévoit un déplacement de la « bulle » étape après étape de sorte à ouvrir les axes dès que les panneaux de signalisation routière auront été remontés. Dans la foulée de cette opération, nous ferons un retour d'expérience avant de s'engager dans l'étape suivante : la répétition générale qui comprendra, cette fois, la partie maritime avec la traversée de l'étang de Berre et la partie terrestre (de Berre à Cadarache). Elle nous permettra de valider les temps estimés, les itinéraires de substitution et le pilotage des opérations. |
 Jean-René Vacher, secrétaire général zone de défense et de sécurité sud. |
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